dimanche 15 octobre 2017

Les bienfaits du voyage

Pourquoi voyager ? Voici les bienfaits du voyage :

… Ou comment ma personnalité a évolué au fil de la route…
Je ne pouvais pas finir cet article sans vous parler des bienfaits du voyage à un niveau personnel. Voici ce que j’ai gagné à voyager, même si ce n’était pas le but du voyage au départ.
Voyager va transformer la personne que vous êtes, à tous les niveaux :

J’ai appris à me connaître et à m’écouter

En voyage, on est seul avec soi-même (enfin, quand on voyage seul, comme c’est mon cas). On passe donc énormément de temps dans notre tête, et on finit par se connaître par coeur, pour peu que l’on soit un minimum à l’écoute de nos besoins intérieurs.
C’est d’ailleurs une capacité que j’ai appris à développer sur la route : être à l’affût de ma petite voix intérieure, et réussir à faire les bons choix pour moi. Ce que je n’étais pas forcément capable avant, où j’étais très dans l’attente du regard des autres et dans la validation par autrui de mes actes et pensées.

J’ai pris confiance en moi

Quand on se retrouve à l’autre bout du monde, sans parler la langue, sans savoir où on va dormir ni comment payer le prochain repas… et qu’on s’en sort vivant, ça donne un sacrée boost à l’égo !
Il y a des situations où, si on m’avait dit quelques mois plus tôt que je m’y retrouverais confronté, je ne m’en serais jamais cru capable de m’en sortir. Et pourtant, je suis encore là à écrire ces lignes ! Voyager m’a permis de reprendre confiance en moi et me redonner de l’estime. Je vous le garantie, voyager est une excellente thérapie !

J’ai changé mon type d’alimentation

Le Jérémy d’avant pouvait finir un pot de crème fraiche de 50cl en deux repas. Depuis mon second (et long) voyage en Asie, j’ai radicalement changé ma façon de m’alimenter. Des prémices avaient commencé à pointer suite à plusieurs rencontres, mais l’Asie, en étant privé de camembert pendant des semaines, m’a contraint à changer de régime alimentaire. Désormais je mange sain et je consomme aussi local que possible, autant pour ma santé que pour des raisons éthiques.

Ma façon de voir le monde a évolué

Les voyages m’ont fait réaliser à quel point notre monde est riche de ses différences (voici la phrase la plus clichée jamais écrite sur ce blog), et à quel point il est primordial que chaque peuple cherche à les cultiver plutôt qu’à les amoindrir.
Je ne supporte plus cette idée de village-monde où tout le monde doit vivre, penser et agir de la même manière. Pour moi, c’est un bonheur de changer radicalement d’univers à l’instant où je traverse une frontière entre deux pays, de me confronter à une nouvelle langue, de nouvelles coutumes, un nouvel héritage culturel.
Avant de voyager, je savais que les gens vivaient différemment ailleurs, mais concrètement je ne savais pas ce que cela signifiait et impliquait. Aujourd’hui, j’ai compris, et je prie pour que chaque peuple conserve ce qui fait de lui un peuple.

Ma sensibilité écologique s’est développée :

J’ai toujours aimé la nature. J’ai grandi au bord de la mer, mes parents sont deux amoureux de la nature et des grands espaces. Je pense que j’avais ça dans le sang. Mais je l’ai renforcé à force de voyager et de découvrir les beautés de notre planète.
Pour tout vous dire, j’en suis arrivé à un point où je ne supporte plus de voir des bâtiments en construction. Pour moi, ça veut dire qu’on grignote de l’espace vital (= la nature) pour de l’espace aseptisé et inutile. C’est comme vouloir tuer l’humanité à petit feu.
Si j’étais élu président de la république (c’est d’actualité au moment où j’écris ces lignes), j’interdirais purement et simplement le droit de construire quoi que ce soit de neuf. Je suis extrême ? Peut-être. Mais quand je vois certains pays qui ravagent leur littoral pour construire des hôtels 4 étoiles blindés de touristes, ça me met en rage.

Ma relation aux autres s’est transformée :

J’étais quelqu’un de timide avant de partir sur la route. Les voyages ont fait exploser mes barrières et je suis désormais hyper sociable, à l’aise en -quasiment- toutes circonstances.
Sur la route, il est impossible de rester timide très longtemps. Au début, il me fallait me faire violence pour sortir de ma coquille et oser demander mon chemin à des inconnus, qui plus est dans une langue qui n’est pas la mienne. Mais au bout d’un moment, j’ai élargi ma zone de confort et c’est devenu quelque chose de familier.

J’ai appris à prendre des initiatives

Une fois parti pour un voyage au long cours, si vous voulez qu’il se passe des choses, il vous faudra prendre des initiatives. Être capable de décider ce qui est bon pour vous, et de le mettre en place concrètement dans votre vie, au quotidien.
Une jeune londonienne m’a fait un jour un compliment qui m’a beaucoup touché. Elle m’a dit « Jérémy, toi tu fais en sorte que les choses se concrétisent » (bon, ça sonnait mieux en anglais : ‘you make things happen’). Elle ne se doutait pas que c’était loin d’être mon cas avant de partir. Je l’ai déjà dit, j’étais plutôt introverti et je laissais facilement les autres décider pour moi. Ce n’est plus le cas désormais.

Mon rapport à l’argent s’est transformé :

Forcément, quand on traverse des pays où les gens vivent avec quelques euros par jour, cela fait relativiser les choses. On se rend compte qu’on n’a pas forcément besoin de beaucoup pour vivre bien et être heureux.
Alors, je ne suis pas de ceux qui disent « regardez, ils n’ont rien et ils sont heureux« , c’est complètement idiot comme raisonnement puisqu’on reste dans le même paradigme : lier l’argent au bonheur (soit lier ‘en avoir‘ avec ‘être malheureux‘, quand certains parlent de ‘chez nous‘, soit ‘ne pas en avoir‘ avec ‘être heureux‘ pour parler des pays pauvres qu’ils visitent). A mon niveau, cela m’a surtout permis de décorréler l’un et l’autre. On peut être heureux sans argent (mais on peut aussi être heureux AVEC, hein). C’est une question de philosophie de vie davantage que de pauvreté ou de richesse.
Ce rapport a l’argent a déteint sur une autre évolution de ma mentalité :

Je ne m’encombre plus de biens matériels :

Depuis 2011, je vis avec mon sac à dos de voyage comme unique compagnon. Mes biens matériels d’avant ma vie de voyages (CD et livres) sont dans des cartons chez mes parents.
Voyager avec quasi-rien m’a permis de me recentrer sur l’essentiel. Je n’ai pas besoin d’un téléphone dernier cri ou d’un écran plat 120cm pour être heureux. Je m’en fous. Mes possessions matérielles ne me définissent plus. Je suis dans l’être, et non pas dans l’avoir. Je préfère mille fois mettre 100€ dans une expérience qui va me faire des souvenirs de dingue, plutôt que dans un objet quelconque.

Pour résumer, pourquoi je voyage en deux mots :

Alors, pourquoi voyager, si vous vous posez encore la question à la lecture de cet article ? Tout simplement pour se remettre les idées en place, pour changer sa façon de voir la vie. Pour évoluer personnellement, guérir certaines blessures. Fuir certains problèmes (en moi ou extérieur), aussi, bien sûr, je ne vais pas le cacher. Et puis, aussi, pour découvrir le monde, avec toutes les conséquences positives que cela peut avoir à différents niveaux.

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